Cette installation fait écho à la tradition juive de quitter son logement sécure sept jours par an, lors de la fête des Moissons pour habiter une soucca, construction précaire, végétale, « sous le ciel ». Expérimenter le « tangage » de l'exil, en petit, en kit.
Cette cabane muséale est close et secrète. Les visiteurs n'y accèdent que du regard; les moniteurs sont vus dans la translucidité d'un lin brut au tissage distendu.
Dans cette configuration l'espace-musée devient lieu de discours, l'expérience est une promesse qui se situe ailleurs, dans un espace-temps autre, sous un ciel différent.
Un écran vidéo occupe chacune des quatre parois. Seules les lumières du jour et des écrans éclairent la cabane.
-
- La première vidéo, située au niveau de la table, montre une exploration endoscopique.
- À 1,40 m, sur la seconde vidéo, le trajet du métro dans ses tunnels et ses galeries: la circulation du sous-sol urbain.
- À 2,10 m, le troisième écran capte, en direct, le trafic du port commercial de Haïfa par une caméra fixée au toit du musée.
- Le quatrième écran, sous le plafond de palme suit la lente progression, au souffle du vent, de cumulus filmés dans un ciel très bleu.